La Chine

Petite géopolitique de Jacques Brel 3/13
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Dans Mon enfance, chanson déjà mentionnée dans le post précédent, après avoir pleuré qu’on lui avait volé son far west, Brel chante : « je rêvais de Chine ». Car l’Est, chez Brel, c’est surtout l’exotisme, et l’exotisme, c’est surtout la Chine. Elle est dans le « lointain », au sens du théâtre : la partie de la scène la plus éloignée du public. Dans Demain l’on se marie (la chanson des fiancés), il dit à sa fiancée « Demain nous forcerons les portes des pays d’Orient ». Cet orient est peuplé de « Chinois » énigmatiques. On les rencontre, inexpliqués et mystérieux, dans au moins trois chansons : Jacky (déjà passée ici, qui nous donne le plus long passage chinois dans une chanson de Brel : « tripot », « Macao », « fumerie », … à réécouter),  Les F… et Le dernier repas. La Chine est quant à elle évoquée dans Isabelle, L’Ostendaise, Comment tuer l’amant de sa femme, Les remparts de Varsovie et incidemment dans Les jardins du casino. Chez Brel, la Chine est très désincarnée, c’est un pur exotisme, un mystère, la « fumerie » de Jacky. Pour conclure cet axe est-ouest, je vous passe Mon enfance, qui entremêle trois pôles de la géopolitique brélienne (Ouest, Est, et comme le voit dans le prochain post, Nord) avec une autobiographie très intime. Brel au sommet de son art.

Sinon, vous pouvez regarder cette interview de Brel sur l’enfance. Brel répète plusieurs fois cette phrase étrange, qui montre que Brel était tout à fait conscient de se préoccuper de géographie : « l’enfance, c’est une notion géographique » (à partir 1:10).

 

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3 commentaires sur “La Chine

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