L’Angleterre : un Nord acceptable

Petite géopolitique de Jacques Brel 6/13
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Le Nord de Brel n’est évidemment pas exempt de toute civilisation. La Belgique elle-même est souvent traitée avec tendresse ou indulgence, mais le lieu qui symbolise le Nord acceptable, c’est l’Angleterre. D’ailleurs, les Flamingants sont priés de ne pas essayer d’en profiter. Dans Les F… :

Et je vous interdis d’espérer que jamais,
À Londres sous la pluie on puisse vous croire Anglais.

L’Angleterre de Brel est moins incarnée que sa Belgique ou son Allemagne, mais elle est souvent présente, par exemple quand sont évoquées les guerres napoléoniennes, on en reparle quand on aborde la France. L’Angleterre est généralement citée pour adoucir le nord, que ce soit l’Allemagne ou la Belgique. Dans La bière, Brel dépeint un Nord de l’Europe festif et chaleureux, peuplé d' »Uilenspieghel » (en français Till l’Espiègle, un personnage sympathique de contes allemands) ou de cousins de Breughel l’Ancien, peintre flamand fameux pour ses scènes de village. Mais il mentionne aussi Londres (« Ça sent la bière, de Londres à Berlin »). Dans Mon père disait, belle chanson sur la Belgique, Londres devient un « faubourg de Bruges perdu en mer ». Je vous propose une version par Mimmo de’ Tullio, trouvée en furetant le web.

Au fait, si vous trouvez que j’extrapole, demandez à Brel lui-même, il est interviewé, ici (écouter en particulier à partir de 1:00).

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